Le film Justice League bientôt sur nos écrans, j’ai profité de cette petite journée pour me reprendre le premier tome des aventures de la justice league publiée par Urban comics. Une relecture s’impose si l’on veut constater si le futur film est une fidèle adaptation ou une libre inspiration. Mais la question qui s’impose est : Est ce que ce premier tome tient ses promesses d’une bonne histoire? Réponse dans l’article…
New52: La renaissance de la Justice League
Avec le film Justice league qui arrive dans deux semaines, revenir aux origines de l’univers DC new 52 me semblait me semblait une bonne occasion pour relire les premiers épisodes de la série Justice League, La sortie de ces premiers épisodes était un évènement à plusieurs: Tout d’abord, le remise à plat de l’univers DC façon New 52. On efface toute la continuité et on recrée tout l’univers. Ensuite, ( et c’est la raison qui a poussé de nombreux lecteurs à suivre la série), la série est scénarisée par Geoff Johns, grand messie architecte de DC comics qu’on ne présente plus, et Jim « La légende vivante » Lee…qu’on ne présente plus non plus.
Justice League: Un blockbuster grand public
Le titre Justice League est le blockbuster estival qui réunit tous les héros bankable de l’écurie DC. Batman et Green Lantern se retrouvent à Gotham alors qu’ils enquêtent sur les para-démons de Darkseid préparant l’invasion de la Terre. Lorsqu’elle commence, Superman, Wonder-Woman, Flash, Cyborg et Aquaman, joignent leurs forces à Metropolis pour résister à l’invasion des Para-démon et défaire le Maître d’Apokolyps, Darkseid en personne, venu conquérir la Terre en personne !
L’histoire est simple mais elle n’en demeure pas moins savoureuse. Cette histoire se lit comme on peut regarder un classique d’un film d’aventures ( par exemple: Indiana Jones) ou d’action ( par exemple: Piège de crystal). Mais cette simplicité n’est que d’apparence. Geoff Johns parvient à rendre fluide le passage entre chaque personnage et ne pas rendre l’histoire décousue ( ce qui était le risque premier).
Cyborg: Témoin du 21ème siècle
On sent quand même sa préférence pour le personnage de Cyborg, qui ne fait pas partie des membres originels du groupe. Mais à la réflexion, cela fait sens. A l’ère d’internet 3.0, de la digitalisation de notre société à outrance, qui mieux que la conjugaison de l’homme et de la technologie pourrait représenter la meilleure mise à jour du groupe? Cette addition est dû à la bienveillance de Geoff Johns qui a toujours été fan du personnage. Les origines de Victor Stone ne subissent pas d’évolution. les attentes de Vic sont toujours déçues par son père; Silas Stone, trop occupé à faire de nouvelles découvertes dans son laboratoire.
La formation de la Justice league: panthéon des héros
Les autres personnages ne sont pas délaissés. Le caractère de chacun est très bien retranscrit. Que cela soit le côté grande gueule d’Hal Jordan, à celui plus taciturne et mesuré de Batman, Johns a très bien cerné l’ensemble des personnages et leur donne à chacun un moment de bravoure dans l’histoire. Le côté à la fois naïf et guerrier de Wonder-Woman transparaît bien dès qu’elle apparaît dans l’histoire. En revanche, la caractère lumineux de Superman ne transparaît pas forcément. Il faut dire qu’une histoire d’invasion ne peut pas forcément laisser ressortir de trait de caractère. Ce manque est une déception quand on a dans la tête la vision de Superman incarnée par Christopher Reeves.
L’outsider : Aquaman
L’arrivée d’Aquaman dans le récit est fracassante. Raillé et moqué depuis de nombreuses années, Geoff johns en profite pour redonner de l’éclat à ce personnage. Ses échanges avec le reste du groupe sont très intéressants. Dès son arrivée, il cherche à s’imposer comme le chef du groupe. C’est un outsider déterminant dans le combat contre Darkseid.
Batman: le stratège
Batman est le personnage auquel on s’identifie le plus, car il n’a pas de pouvoirs. Le lecteur suit l’histoire au travers de ses yeux. C’est le personnage qui va collecter toutes les informations et les relier entre elles. Il est le stratège durant cette invasion. Batman n’est pas vraiment du genre à jouer en équipe à la base. Mais il comprend rapidement les enjeux et s’adapte à la situation, même si cela veut dire faire équipe avec Hal Jordan ! Il va aussi jusque sur Apokolyps pour récupérer Superman. Plus dur à cuire, j’ai pas encore trouvé…
Green Lantern: l’élément imprévisible
Green Lantern est une des composantes de la partie comique du récit. Au début de l’histoire, Batman n’et nullement impressionné par lui, il se fait rembarrer par Wonder-Woman, claqué la tête par Superman ( c’est le but des premières rencontres), et pété le bras par Darkseid. Ce qui est appréciable, c’est que malgré tout ce que Johns lui fait subir, il revient à la charge plus déterminé que jamais. C’est lui qui galvanise l’équipe au moment crucial du récit.
Wonder-Woman: La guerrière d’un autre temps
Wonder-Woman est une guerrière amazone à la découverte du monde au début du récit. Son côté naïf nous fait sourire dans le récit ( cf le passage de la glace) et allège le propos de départ. Une invasion n’est pas drôle, mais la princesse de Themiscyra l’envisage comme un challenge à relever. Par ailleurs, cet évènement est aussi l’occasion pour rencontrer les autres merveilles de la Terre. Ses échanges avec les autres membres de l’équipe, notamment Green Lantern, font sourire.
Flash: Un éclair d’espoir
Flash est certainement le personnage le moins présent durant l’histoire. En revanche, les passages où il intervient ont un style très cinématographique. Cela m’a fait sourire de voir ses interactions avec Batman, qu’il admire et Green Lantern, dont il ne comprend pas toujours le comportement.
Superman, le rouleau compresseur
Ah le fils de Krypton…Il est toujours difficile d’écrire Superman. Au début de l’histoire, c’est un solitaire, un peu comme Batman. Il se révèle être un atour puissant pour la ligue, et ça fait tiquer Green Lantern. Pour une fois, il a un adversaire qui a du répondant. Le passage où il prend de plein fouet le rayon omega démontre qu’il ne pourra pas affronter cette invasion seul.
Une histoire convenue mais prenante
Geoff Johns a imaginé une histoire dans laquelle il est facile de plonger. Elle est destinée à tous, amateurs de comics ou pas. C’est son principal intérêt. Certains diront que c’est son talon d’achille, car les personnages ne sont pas assez creusés et les enjeux pas assez délimités. Certes, mais travailler la profondeur des personnages sur un titre chorale n’est pas une mince affaire. Il en est de même pour les enjeux. Quoique cet écueil est évité rapidement, par l’annonce d’une invasion planétaire. Comme objectif, il est difficile de faire plus grand ! Johns a rempli le cahier des charges avec ces premiers épisodes qui relèvent plus du fan service et du blockbuster. L’histoire est certes convenue mais le voyage reste tout de même agréable.
Des planches percutantes
Certains sont las du style de Jim Lee, je n’en fais pas partie. Que ce soit les personnages ou les décors, on est en terrain connu depuis plus de 20 ans mais qu’est ce qu’on est bien! C’est toujours un plaisir pour la rétine que de décortiquer les planches qui sont détaillées au possible. Les personnage, leurs postures tout est maîtrisé, certains diront sans surprise. Moi, j’ai pris énormément de plaisir à lire cette aventure, un peu disney, mais bien sympa.
Conclusion ?
Alors que le film Justice League arrive dans 15 jours ( sortie le 15 novembre 2017), l’opportunité de se relire cette histoire des origine permettra de nous faire patienter un moment. Même si l’histoire est convenu, elle n’en reste pas moins plaisante. Et pour ce qui est du style graphique, on approche de la perfection. What else ? bon si vous voulez creuser la question de l’univers new52, je ne peux que trop vous conseiller le blog de l’excellent JeffZeWanderer: comictalk !